Après 40 jours de débats et environ 300 à 400 millions d’euros dépensés, les dernières élections législatives en France n’ont finalement apporté que peu de changement à la scène politique nationale. Une situation qui n’est pas sans rappeler une certaine forme d’immobilisme, malgré les coûts élevés et l’agitation entourant ces élections.
Les élections législatives, qui ont nécessité des ressources considérables, ont abouti à une redistribution des sièges parlementaires sans véritable modification de la dynamique politique. Ce résultat, bien que prévisible, soulève des questions sur l’efficacité et la justification de telles dépenses publiques. La dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin dernier n’a donc pas engendré les changements escomptés, mais a plutôt renforcé l’idée d’une politique d’arrangements en coulisses.
Le président de la République semble utiliser les événements récents pour consolider son pouvoir de manière inédite. En retardant la nomination d’un Premier ministre stable et en jouant sur les motions de censure, il pourrait se positionner pour gouverner seul, en invoquant l’article 16 de la Constitution. Ce scénario, cette rumeur bien que controversée, trouve une résonance curieuse dans les actions récentes et les déclarations de ses proches collaborateurs.
Parallèlement, la gestion des fonds publics continue de susciter des critiques. Anne Hidalgo, maire de Paris, a été au centre de la controverse avec la construction d’une piscine à ciel ouvert pour les Jeux Olympiques, coûtant 1,4 milliard d’euros. Ce projet, perçu comme extravagant, ajoute une nouvelle couche de mécontentement chez les contribuables, déjà exaspérés par les dépenses électorales.
Sur le plan européen, Ursula von der Leyen a été réélue Présidente de la Commission européenne avec 401 voix sur 707, provoquant des réactions mitigées. La chaude accolade de Manon Aubry (LFI) et la critique acerbe de Florian Philippot soulignent les divisions profondes au sein de la politique européenne. La microbiologiste Corinne Reverbel a également exprimé son scepticisme quant à la légitimité de ce processus électoral.
Face à ces événements, la question de la participation citoyenne et de la légitimité des élections se pose avec acuité. Comme l’a souligné un juriste spécialisé dans le processus électoral, l’abstention pourrait devenir une arme majeure des citoyens pour contester ces « votes spectacle ». Il devient urgent de réfléchir à des moyens de revitaliser la démocratie représentative et de rétablir la confiance des Français dans les institutions. Sans cela…