Dans le domaine de la technologie marine, une nouvelle ère passionnante est en train de s’ouvrir, marquée par l’émergence des drones sous-marins. Récemment, le Ghost Shark australien et le Manta Ray américain ont suscité l’enthousiasme lors de leurs essais réussis. Mais qu’est-ce que ces nouveaux monstres marins bardés de technologies ?
Arborant une apparence futuriste digne des films de science-fiction, ces drones sous-marins représentent les dernières avancées dans les arsenaux navals américain et australien. Tout comme leurs homologues aériens, ces drones permettent des déplacements à distance, sans nécessiter de présence humaine à bord. Leur mission principale : protéger les eaux du Pacifique. Leurs noms, Ghost Shark et Manta Ray, évoquent à la fois la discrétion et la puissance.
Il convient de rappeler qu’en 2021, les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont signé un pacte trilatéral (Aukus) visant notamment à se prémunir contre toute attaque potentielle dans les eaux du Pacifique, notamment de la part de la Chine.
Les Américains ont réussi à assembler facilement leur drone, transporté via cinq conteneurs, et l’ont testé directement en mer, au large de la Californie, offrant ainsi des images impressionnantes de leur technologie de pointe.
Des deux côtés, les éloges fusent pour ces tests réussis. Kyle Woerner, responsable du programme Manta Ray au sein de la Darpa, déclare :
Nos tests réussis et à grande échelle valident l’état de préparation du véhicule à passer aux opérations du monde réel.
Du côté australien, le ministre de la Défense a salué avec la présentation du Ghost Shark :
Ce projet a débuté en 2022. Le prototype vient d’être livré. Un an en avance et en respectant notre budget.
Cependant, comme pour les premières versions des drones aériens dans les années 1990, ces machines sont encore largement perfectibles. Les ingénieurs australiens, au nombre de 121, réunis sur le chantier, réfléchissent à la taille finale de l’appareil. La question se pose entre un modèle plus petit, plus difficile à détecter mais potentiellement fragile, et un modèle plus grand offrant plus d’espace pour le stockage des munitions et des ordinateurs à bord.
Aux États-Unis, d’autres défis se présentent. La question cruciale concerne l’autonomie du drone, qui doit pouvoir être dirigé à distance le plus longtemps possible sans intervention humaine. Les recherches se concentrent sur l’optimisation de la charge, du pilotage et de la maintenance du drone. Une piste prometteuse est l’utilisation de l’énergie solaire ou des courants marins pour recharger ces engins autonomes. La Darpa travaille en étroite collaboration avec la marine américaine pour développer une version améliorée de ces technologies révolutionnaires.