Il y a des traditions qu’on pourrait croire immuables. La bûche de Noël, cet incontournable des tables de fête, en fait partie. Pourtant, chaque année, les pâtissiers rivalisent d’audace pour réinventer cet objet de désir sucré. Voici notre sélection.
2024 ne déroge pas à la règle. Classiques ou régressives… Les bûches, cette année, semblent avoir un objectif commun : émerveiller. Parce que la magie de Noël, ce n’est pas qu’une affaire de cadeaux ou de sapins, c’est aussi celle des saveurs qui réveillent l’enfance et des créations qui capturent l’instant.
Alors, quelles sont ces bûches qui ont su nous émouvoir cette année ? Laissez-nous vous les présenter.
Un ourson au Café de la Paix, quand l’enfance s’invite à table
Imaginez un rondin de bois, vestige d’un Noël d’antan, sur lequel trône un ourson espiègle entouré de cadeaux. Le Café de la Paix a fait de la nostalgie un art, et son chef pâtissier embarque les plus gourmands d’entre nous dans un conte merveilleux.
Mais que cache ce décor ? Une mousse vanille de Madagascar, un biscuit délicat, un praliné aux noix de pécan et un caramel au beurre salé. En un mot, l’équilibre parfait entre douceur et gourmandise. Couper cette œuvre est presque un crève-cœur… mais un cœur si tendre qu’on se laisse vite tenter. La bûche enchantée est proposée au prix de 85 € au Café de la Paix. Elle convient pour 6 à 8 personnes et est disponible sur commande par téléphone, jusqu’au au 31 décembre. t/01 40 07 36 36
Lenôtre, le luxe au bout de la fourchette
Chez Lenôtre, la bûche devient bijou. Ornée de motifs chocolatés évoquant la haute joaillerie, leur création, « L’Invitée exotique », mêle finesse et puissance.
Sous ses atours se dévoile un croustillant noisette, une mousse aérienne au chocolat et lime, une ganache, et un confit d’agrumes. L’ensemble est enveloppé dans un glaçage brillant qui ferait presque penser à un objet de musée. Une bûche pensée pour impressionner… et conquérir. Plus d’informations ici
La surprise japonaise de Ginko
Si la bûche traditionnelle pouvait avoir un alter ego venu d’Asie, ce serait la « Mont Fuji » de la pâtisserie Ginko. Miel de châtaignier, cranberries, marrons confits et poudre de matcha : chaque bouchée est une invitation au voyage.
Ce que nous avons aimé dans cette création, c’est son subtil jeu d’équilibres. Douce, sans jamais être écœurante. Exotique, sans en faire trop. Bref, une bûche qui murmure « revenez-y », plutôt que d’assommer de richesse. La bûche Mont Fuji, à 51 €, pour 6 personnes, est actuellement disponible, située au 33 rue des Alouettes, Paris (XIXe)
Jeffrey Cagnes, la bûche qui fond en praliné
Ah, Jeffrey Cagnes… L’homme qui transforme la noisette en œuvre d’art. Cette année, il propose une bûche façon Paris-Brest, avec un cœur coulant praliné à tomber.
La magie réside dans les détails. Un glaçage parfait, une mousse noisette aérienne, et ce crémeux subtilement relevé de fleur de sel. C’est une bûche qui ne joue pas la carte de l’esbroufe, mais qui frappe juste. Plus d’informations ici
Sébastien Bouillet, une Forêt Noire revisitée avec panache
Enfin, direction Lyon, où Sébastien Bouillet s’est attaqué à un grand classique : la Forêt Noire. Mais comme toujours, il ne se contente pas de l’exécuter, il l’exalte.
Des griottes en compotée, une ganache au Kirsch, un biscuit moelleux et une mousse chocolat-thé Sakura : la tradition prend ici des allures de haute couture. L’équilibre est parfait, les saveurs éclatent en bouche, et on termine sur une note qui donne envie de replonger. Plus d’informations ici
Que retiendra-t-on de ces bûches ? Ce n’est plus un simple dessert. C’est une déclaration. Celle que Noël est un moment suspendu, où tout peut devenir possible. Même un rondin de bois transformé en poésie gourmande.