La proposition de réforme de l’assurance chômage lancée par le Premier ministre Gabriel Attal a semé une discorde au sein même du camp présidentiel. Cette initiative vise à poursuivre la baisse du taux de chômage en France en réduisant la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
La réduction envisagée de plusieurs mois de la période d’indemnisation, actuellement fixée à 18 mois, suscite des inquiétudes parmi les membres de la majorité présidentielle. Après les débats houleux autour de la loi sur l’immigration, ce projet de réforme risque de raviver les tensions au sein du camp présidentiel. Ces divisions révèlent les limites de la stratégie de dépassement prônée par Emmanuel Macron.
Le débat autour de la réforme de l’assurance chômage va au-delà de la simple réduction de la durée d’indemnisation. Les membres de l’aile gauche de la majorité soulignent que le problème du chômage nécessite une approche globale. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale et ancienne membre du Parti socialiste, affirme que « travailler sur le chômage, c’est beaucoup plus global que simplement se dire qu’en réduisant la durée d’indemnisation, on va remettre les gens sur le marché de l’emploi ».
Dans le même sens, Sacha Houlié, élu Renaissance de la Vienne et président de la Commission des lois, critique vivement le projet gouvernemental. Il estime que réduire la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi n’est « pas la bonne voie », surtout « alors que le chômage ne baisse plus ».
Face à ces critiques, Gabriel Attal tente de calmer le jeu en défendant la réforme. Il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas de s’attaquer aux chômeurs, mais de réformer un système qui a conduit au chômage de masse. Cette position n’est toutefois pas unanime au sein de la majorité présidentielle.