Selon les chiffres rendus publics, le 4 décembre, par le préfet chargé de la sécurité et de la défense dans la zone nord, le nombre de passages clandestins dans la Manche a été réduit de 35%. Un résultat rendu possible grâce à l’augmentation des moyens et des effectifs de lutte contre les réseaux de passeurs.
Le nombre de passages clandestins dans la Manche serait passé de 44.000 en 2022 à 29.000 cette année, selon les chiffres du préfet chargé de la sécurité et de la défense dans la zone nord. Un résultat rendu possible grâce à l’augmentation des moyens et des effectifs de lutte contre les réseaux de passeurs. En mars dernier, un nouvel accord entre la France et la Grande-Bretagne a permis de débloquer une enveloppe de 541 millions d’euros sur trois ans pour mettre en œuvre un vaste plan de lutte contre les traversées clandestines avec notamment du matériel de pointe que l’ambassadrice de Grande-Bretagne en France est venue se faire présenter à Lille.
« L’idée est vraiment de casser ces réseaux »
Des véhicules et des motos tout terrain pour patrouiller sur les plages, des drones ultra-perfectionnés et des moyens de vision nocturne. Ce matériel de pointe contre les réseaux de passeurs, financés par le gouvernement britannique, exposé, ce lundi, à l’ambassadrice de Grande-Bretagne, ont permis, selon le préfet Louis-Xavier Thirode, de réduire d’un tiers les traversées illégales cette année.
« L’idée est vraiment de casser ces réseaux. L’accroissement de l’aide britannique, mais aussi la mobilisation constante des forces de l’ordre, permettent d’espérer d’autres bons résultats l’an prochain », a déclaré Louis-Xavier Thirode.
300 passeurs
Des moyens qui ont également permis d’interpeller en un an 300 passeurs. Mais les mafias sont de plus en plus violentes lorsque les forces de l’ordre les perturbent dans leurs trafics, observe le général Courtès, patron de la gendarmerie dans les Hauts-de-France.
« On a de plus en plus de comportements agressifs de la part des migrants parce qu’on les empêche de passer. Au bout d’un moment, ils sont à cran, du coup, ils se livrent plus volontiers à des violences. Le dernier cas qu’on a eu, c’est un gendarme qui s’est retrouvé avec un poignard enfoncé de 20 centimètres dans le mollet », a rapporté le général Courtès. Le phénomène des traversées vers la Grande-Bretagne est encore loin d’être endigué, de l’aveu même des responsables des forces de l’ordre. Les réseaux de passeurs trouvent toujours les moyens de contourner les systèmes de surveillance.