Depuis des décennies, les Frères Musulmans avancent masqués, drapés dans une respectabilité trompeuse, tout en tissant méthodiquement leur toile d’influence. L’enquête visant l’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH) de Saint-Léger-de-Fougeret, perquisitionné ce mercredi 4 décembre, ne fait que confirmer les soupçons qui pèsent sur cette organisation : l’argent coule à flots, les déclarations sont floues, et les ramifications sont mondiales.
Présenté comme un établissement de formation, l’IESH se veut l’un des piliers de l’éducation religieuse musulmane en Europe. Mais derrière les discours pédagogiques se cache un agenda plus opaque. Fondé par l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), aujourd’hui rebaptisée Musulmans de France, cet institut est indissociable des Frères Musulmans. Cette confrérie, née en Égypte en 1928, n’a jamais dissimulé son ambition : établir une société régie par les principes de la charia, quitte à saper les démocraties dans lesquelles elle prospère.
Les Frères Musulmans ne recourent pas à la violence armée, du moins pas directement. Leur méthode est plus subtile, par infiltration des institutions, par influence idéologique et économique, et mobilisation communautaire. L’IESH incarne ce schéma à la perfection, et forme des cadres religieux, gagne des esprits et bâtit une influence pérenne.
La découverte de financements supposés en provenance du Qatar n’est pas une surprise. Ce petit État du Golfe, bien que marginal en superficie, exerce une puissance disproportionnée grâce à ses pétrodollars. Il est depuis longtemps accusé de soutenir des organisations proches des Frères Musulmans. Ce soutien financier, souvent dissimulé sous des mécénats culturels ou éducatifs, alimente des réseaux qui remettent en question les principes fondamentaux de la République, c’est-à-dire la laïcité, l’égalité des sexes et la liberté de conscience.
Il ne s’agit pas simplement de subventions anodines. Cet argent finance des projets qui cherchent à segmenter la société, à renforcer une identité religieuse isolée et à promouvoir des discours rétrogrades. La stratégie est claire, créer des enclaves idéologiques au sein même des démocraties européennes.
Le double langage des Frères Musulmans
L’une des armes les plus redoutables des Frères Musulmans est leur maîtrise du double discours. À l’extérieur, ils prônent la tolérance et le dialogue, se positionnant comme des interlocuteurs incontournables pour les États cherchant à intégrer leurs populations musulmanes. Mais en interne, leur discours est bien différent. Ils promeuvent un islam politique, rejettent des valeurs occidentales, et refusent tout compromis sur la place de la religion dans la société.
Ce double jeu est particulièrement visible en France, où des institutions comme l’IESH servent de vitrines respectables, tout en diffusant une vision du monde incompatible avec les principes républicains. Chaque financement non déclaré, chaque programme éducatif douteux, est un pas de plus vers une polarisation de la société.
La naïveté coupable des autorités
Il est temps de se demander pourquoi de telles structures ont pu prospérer si longtemps sans un contrôle strict. La complaisance, parfois même la complicité, de certains élus ou acteurs publics a permis à ces organisations de s’enraciner. Sous prétexte de dialogue interreligieux ou de respect des libertés individuelles, on a fermé les yeux sur des pratiques qui sapent nos fondations démocratiques.
Les Frères Musulmans ne sont pas simplement une organisation religieuse ; ils représentent un projet politique global, qui voit dans la faiblesse des démocraties une opportunité. L’opération menée contre l’IESH est un premier pas, mais il reste beaucoup à faire.
Une vigilance accrue nécessaire
Les Frères Musulmans comptent sur l’hésitation des Français et sur la peur d’être accusés d’islamophobie pour avancer. Mais il ne s’agit pas ici de stigmatiser une religion ou ses pratiquants, bien au contraire. Il s’agit de protéger les musulmans eux-mêmes de l’influence d’une organisation qui instrumentalise leur foi à des fins politiques.