Après le rejet du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale de nombreuses personnalités de la classe politique ont réagi.
Un échec pour Gérald Darmanin et l’exécutif. Ce lundi 11 décembre, la motion de rejet déposée par les élus écologistes a été adoptée par 270 voix contre 265, avec les voix de la gauche, des Républicains et du Rassemblement national. Un échec bien accueilli par les élus de l’opposition.
Sur X, Jordan Bardella s’est félicité de cette mise en échec du projet de loi immigration, «qui allait créer le plus grand appel d’air migratoire depuis le regroupement familial», selon ses propres mots. «Les Français ne veulent plus des mensonges de Gérald Darmanin : ils veulent enfin un contrôle drastique de l’immigration», a-t-il ajouté.
Tout comme le président du Rassemblement national, Marine Le Pen a rappelé que «ce projet de loi prévoyait de créer l’une des plus grandes filières d’immigration depuis le regroupement familial», indiquant par la même occasion que le RN déposera une proposition de loi pour permettre l’expulsion des délinquants étrangers» dès ce mardi 12 décembre.
Un rejet grandement accueilli par l’opposition
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, s’est réjouie du rejet du texte de Gérald Darmanin, qu’elle a qualifié «d’abject». «Nous poursuivons le combat pour rappeler que la France n’a jamais été une nation ethnique mais sera toujours une nation politique», a ajouté la députée du Val-de-Marne. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a indiqué dans un braillement désespéré «le début de la fin a commencé» et que «la macronie a fini par exaspérer toutes les oppositions».
La secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, Marine Tondelier, a quant à elle rappelé que ce projet de loi immigration «n’aurait rien changé au quotidien des Français, mais fait beaucoup de mal à celles et ceux qui cherchent refuge», tout en ironisant en espérant que le ministre de l’Intérieur ne tente pas «de dissoudre le groupe écologiste».
Bien qu’opposé au projet de loi immigration, le président des Républicains Éric Ciotti a indiqué que la motion de rejet avait été adoptée par le groupe LR «non pas pour interrompre les débats sur un sujet essentiel, mais pour qu’ils se poursuivent sur une base beaucoup plus crédible que celle qui avait été empruntée par la majorité en détricotant totalement le texte du Sénat».
En revanche, le maire de Nice Christian Estrosi s’est montré déçu de ce vote, notamment de la part des Républicains. «Jamais je n’aurai pensé que ceux qui se prétendaient encore les héritiers d’une grande famille politique portée par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy puissent se radicaliser en joignant leurs voix à celles de l’extrême droite pour soutenir une motion proposée par la NUPES», a publié sur X le vice-président du parti Horizons, qui a réaffirmé son soutien à Gérald Darmanin.