La région Île-de-France va voter la création de 45 nouvelles liaisons de cars d’ici à 2030. L’ambition est de relier les bassins de vie de banlieue entre eux et proposer une alternative à la voiture, notamment aux habitants de grande couronne.
L’Ile-de-France va créer une cinquantaine de lignes de cars express d’ici à 2030 afin de relier les bassins de vie de banlieue entre eux et proposer une alternative à la voiture, notamment aux habitants de grande couronne, a annoncé la région jeudi. « Les cars express, ce sont des RER sur route. Des cars confortables qui circulent sur des voies dédiées, avec très peu d’arrêts, pour relier les bassins de vie », a expliqué la présidente de région Valérie Pécresse, lors de la présentation du schéma directeur des lignes de car express en Ile-de-France.
Ce projet, piloté par le président de l’Essonne François Durovray, « est une réponse concrète et rapide pour les 500.000 Franciliens qui font plus de 50 kilomètres par jour pour aller travailler et pour qui les coûts de transport sont autour de 500 euros par mois », a-t-il insisté. L’élu est parti du constat que seuls 13% des déplacements de la grande couronne vers la grande couronne étaient effectués en transport collectif, contre 87% dans Paris intramuros. La structuration du réseau routier, comme ferroviaire, en étoile autour de Paris, ne permet pas un maillage efficace de la grande banlieue.
Le schéma directeur de la région a identifié 45 lignes nouvelles à créer et neuf lignes existantes à renforcer. D’ici à 2030, le nombre de lignes de car express doublerait, passant d’une cinquantaine à une centaine. Ce plan nécessite « environ 200 autocars supplémentaires à acquérir » par Ile-de-France Mobilités (IDFM) pour un coût d’environ 70 millions d’euros. L’exploitation de ces nouvelles lignes coûterait également 70 millions d’euros par an.
Une première phase entre 2024 et 2026
Ces lignes seront construites par étape, à l’issue des Jeux olympiques 2024. Certaines bénéficieront d’ailleurs des voies réservées héritées des JO. Une première phase entre 2024 et 2026 verra la création de 16 nouvelles lignes nécessitant peu d’infrastructures nouvelles et le renforcement de neuf lignes déjà existantes. Une seconde phase de développement doit avoir lieu entre 2027 et 2030 pour la construction de pôles d’échanges multimodaux routier (PEMR) qui doivent permettre des correspondances avec le réseau ferré ou les services de covoiturage. Cet investissement est estimé à 150 et 200 millions d’euros pour Ile-de-France mobilités (IDFM).
Le schéma directeur a également identifié 28 voies sur le réseau routier « comme prioritaires » pour devenir des voies réservées « afin d’améliorer la fiabilité des lignes express actuelles et d’accompagner la création de nouvelles lignes ». Ces voies réservées seraient aussi accessibles au covoiturage pour inciter au développement de cette pratique.