À quelques mois du début des JO de Paris 2024, le préfet de police de Paris a détaillé les contours des interdictions de circulation, et les mesures de sécurité ce mardi 28 novembre. La mise en place d’un QR Code passe mal auprès des internautes, mais aussi de certains sénateurs.
La décision ne passe vraiment pas. Au lendemain de l’annonce par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, de la mise en place d’un QR Code pour circuler dans la capitale durant les Jeux Olympiques de Paris 2024, les messages de colère et d’indignation abondent sur les réseaux sociaux.
«Pendant que l’on vous distrait avec des sujets qui n’ont ni queue ni tête, le ticket de métro passera à 4 euros à Paris pendant les JO et il vous faudra un QR code pour y circuler à pied ou en véhicule», a écrit une internaute sur X (ex-Twitter), tandis qu’un autre utilisateur compare la mesure à un dispositif tout droit sorti de «1984», le roman de George Orwell qui illustre la privation de libertés et une surveillance sans limite par les instances dirigeantes.
Concrètement, selon Laurent Nuñez, il sera obligatoire de présenter un QR code pour accéder aux zones entourant les infrastructures sportives olympiques. Une dérogation sera alors demandée sur une plate-forme pour les véhicules autorisés (résidents ayant un parking, les taxis et les véhicules d’urgence) pour circuler dans ces «zones rouges», en échange de pièces justificatives. Au-delà de ces zones, les piétons et vélos pourront cependant circuler librement.
Des sénateurs désabusés
Cette annonce a fait réagir jusqu’au Sénat ce mercredi 29 novembre. Le sénateur centriste Loïc Hervé a dénoncé un «feuilletonnage extrêmement préoccupant», regrettant que cette annonce a été faite dans la presse, alors que des «collègues sénateurs rapporteurs du texte de loi Jeux Olympiques n’ont pas été mis au courant», a-t-il regretté.
«L’annonce d’un QR code nécessaire pour circuler dans Paris sans aucune consultation préalable m’a beaucoup surpris» a de son côté indiqué la sénatrice centriste Nathalie Goulet, qui a formulé le souhait de pouvoir débattre de ces questions «attentatoires aux libertés individuelles» au sein du Sénat. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez et la maire de Paris Anne Hidalgo tiendront un point presse concernant la circulation dans la capitale durant les JO cet après-midi. Ce sujet constitue un enjeu de taille alors que Paris et la France s’apprêtent à accueillir des centaines de milliers de visiteurs à l’été 2024.