Annoncé après le suicide de la jeune Lindsay (13 ans) en mai dernier, le plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire doit être présenté par la Première ministre Elisabeth Borne à 16h ce mercredi 27 septembre. Certaines mesures coercitives devraient être prises par le gouvernement pour enrayer ce fléau.
Un plan d’action attendu en raison des faits divers qui se succèdent à ce sujet. La Première ministre Elisabeth Borne doit dévoiler ce mercredi à 16h le plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, piloté par le ministre de l’Éducation Gabriel Attal.
Après les différents faits divers liés au harcèlement scolaire constatés ces derniers mois en France, dont le fait divers lié au suicide de Lindsay (13 ans) le 12 mai dernier, l’exécutif a décidé de réagir en proposant une série de mesures pour endiguer cette problématique.
Vers une journée nationale de sensibilisation ?
D’après les informations de Midi Libre, ces dernières pourraient intégrer une journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire le 9 novembre, avec des temps organisés en France à cette occasion. Autre proposition mise sur la table : mettre l’accent sur la formation des personnels au programme de prévention pHARe (un plan à destination des écoles, des collèges et des lycées), généralisé à chaque établissement en 2023.
D’un point de vue pratique, la mise en place d’un questionnaire pour chaque étudiant destiné à repérer leurs faiblesses sur cette thématique serait aussi à l’étude. Elisabeth Borne pourrait aussi annoncer la confiscation systématique du téléphone portable de l’auteur de cyberharcèlement ou l’interdiction d’accès aux réseaux sociaux pour ce dernier. Enfin, l’idée d’une création dans les rectorats d’une unité spécialisée contre le harcèlement scolaire serait aussi envisagée.
Engagé sur ce sujet, le gouvernement a déjà instauré quelques mesures en la matière cet été, comme la possibilité de faire changer d’établissement un élève harceleur ou de pouvoir sanctionner un cyber harceleur s’attaquant à un élève d’un autre établissement.
Gabriel Attal en visite au Rectorat de Versailles
Ce lundi, Gabriel Attal était en visite au rectorat de Versailles pour y rencontrer les syndicats de l’Éducation nationale et leur présenter les mesures retenues dans le cadre du plan interministériel présenté ce mercredi.
Ce déplacement faisait aussi suite à la révélation d’un courrier au ton menaçant envoyé par le rectorat aux parents de Nicolas, un adolescent qui s’est par la suite suicidé à Poissy (Yvelines) après avoir été victime de harcèlement scolaire. Vendredi dernier, les termes d’un autre courrier du rectorat de Versailles, adressé en mai à des parents qui se plaignaient d’attouchements sexuels sur leur fille, ont également été condamnés par Gabriel Attal.
Le ministre de l’Éducation a ainsi pu constater que sur 120 courriers «dits de réprobation» envoyés aux familles sur l’année scolaire 2022-2023, 55 d’entre eux «semblent poser question». Il a assuré que des «travaux», allaient «se poursuivre pour identifier ce qui a mené à l’envoi de ces courriers, et s’il était «justifié de les envoyer ou pas». Gabriel Attal doit s’entretenir avec l’ensemble des recteurs de France ce jeudi après l’annonce du plan afin de leur exposer les mesures prises par l’exécutif pour mettre un terme au harcèlement scolaire.