Paris a été le théâtre de manifestations tendues ce mercredi 1er mai, avec des affrontements entre manifestants radicaux et forces de l’ordre. Selon les chiffres officiels, environ 121 000 personnes ont défilé à travers le pays, bien que le chiffre précis à Paris reste contesté.
Dans Paris, le nombre de manifestants selon les syndicats s’élève à 50 000, tandis que la police en compte seulement 18 000. Ces chiffres contrastent avec ceux de l’an dernier, marqué par la mobilisation contre la réforme des retraites, qui avait rassemblé 2,3 millions de personnes selon la CGT. Toutefois, la participation de cette année est similaire à celle de 2022, lorsque le syndicat avait enregistré 210 000 manifestants.
Le cortège parisien a débuté dans une atmosphère festive, au départ de la place de la République pour se diriger vers Nation, mais des heurts ont éclaté vers 15 heures, marqués par des gaz lacrymogènes et des charges policières. Malgré ces incidents, la manifestation a repris son cours, bien que de manière intermittente. Un groupe radical d’environ 4 500 personnes s’est également formé en marge du défilé, suscitant des inquiétudes parmi les autorités qui avaient anticipé entre 400 et 800 manifestants du genre.
Les autorités ont déployé un effectif important de 5 000 policiers pour maintenir l’ordre. Sophie Binet, dirigeante de la CGT, a souligné les enjeux liés à la politique sociale et à la défense des libertés syndicales, affirmant ainsi les motivations derrière la mobilisation.
Les manifestations dans d’autres villes françaises ont également attiré quelques milliers de participants, avec des revendications variées allant des salaires à la paix, souvent symbolisées par la présence de drapeaux palestiniens aux côtés des bannières syndicales.
L’approche des élections européennes du 9 juin a également été un élément mobilisateur, avec la présence de responsables politiques tels que Fabien Roussel (PCF) à Lille ou Manon Aubry (LFI) à Lyon. Cependant, à Saint-Étienne, la tête de liste du PS-Place publique Raphaël Glucksmann a été empêchée de rejoindre le cortège en raison d’incidents avec des militants hostiles.
Malgré une participation en deçà des records précédents, cette mobilisation reste significative selon la CGT, soulignant une colère sociale toujours présente dans le pays. Une colère ?