Samedi soir, une petite révolution a eu lieu sous les feux des projecteurs du Futuroscope. Sur la scène, trente candidates venues des quatre coins de la France espéraient décrocher la couronne tant convoitée. Mais cette année, plus encore que les paillettes, c’est une femme et son histoire qui ont illuminé la soirée.
Angélique Angarni-Filopon, 34 ans, est entrée dans l’histoire… Des Miss France. Doyenne du concours et première Martiniquaise sacrée reine de beauté, elle a fait bien plus que briser un plafond de verre. Elle a redéfini les contours d’un rêve que l’on croyait réservé à la jeunesse.
Miss France 2025 est née d’une réforme, celle qui a supprimé la limite d’âge, une décision prise en 2023 après des décennies de débats sur la modernisation du concours. Et quelle réforme ! Angélique Angarni-Filopon, hôtesse de l’air de profession, n’avait pas 20 ans comme beaucoup d’autres candidates, mais elle avait cette élégance forgée par la maturité, cette assurance qui ne se conquiert qu’avec le temps.
À travers elle, une porte s’est ouverte pour celles qui pensaient que leur âge était une fin. Et si Miss France n’était plus seulement une compétition pour les jeunes femmes mais un véritable miroir de la diversité des parcours ?
Une victoire partagée
« Quand j’ai gagné Miss Martinique, j’ai dit aux Martiniquais qu’on allait le faire ensemble, et on l’a fait ensemble », a déclaré Angélique Angarni-Filopon avec des trémolos dans la voix, juste après son sacre. Cette phrase, simple mais puissante, résume l’essence de cette soirée. C’est une victoire collective, celle d’une île qui n’avait jamais vu l’une de ses filles couronnée Miss France.
L’image d’Angélique Angarni-Filopon, submergée par l’émotion, le sourire rayonnant, restera gravée dans les esprits. Une reine née d’une promesse tenue, portée par les siens.
Et maintenant ?
Il y a un avant et un après. Cette victoire est un rappel pour toutes les femmes. Il n’est jamais trop tard pour se dépasser, pour tenter, pour croire. À 34 ans, Angélique Angarni-Filopon n’est pas seulement une Miss France. Elle est un symbole de renouveau, une réponse vibrante à ceux qui jugent la beauté selon des critères restrictifs.
Les dauphines de cette année – Miss Nord-Pas-de-Calais, Miss Corse, Miss Guadeloupe et Miss Côte d’Azur – ont aussi marqué les esprits, mais c’est Angélique Angarni-Filopon qui a capté la lumière. Alors, que retiendrons-nous de Miss France 2025 ? Une île fière de sa reine. Une femme fière de son âge. Et une France, peut-être, un peu plus audacieuse qu’avant ?