Ce 21 février, Emmanuel Macron présidera la cérémonie d’entrée de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée dans le Panthéon, symbole des « grands hommes » français. Cette panthéonisation, la quatrième depuis 2017, marque un hommage significatif à ce couple de résistants, soulignant leur engagement contre l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Missak Manouchian, rescapé du génocide arménien, s’est élevé contre l’oppression nazie en devenant le leader d’un groupe de combattants étrangers. Exécuté en février 1944, il incarne le courage et la détermination face à l’oppression. Son épouse, Mélinée Manouchian, également résistante, l’accompagnera dans cet honneur posthume.
Cette décision présidentielle, souvent politique, vise à réaffirmer les valeurs de résistance et d’unité nationale. Cependant, elle suscite également des réactions contrastées. Certains dénoncent une contradiction entre cet hommage et les politiques actuelles, soulignant le décalage entre les idéaux des Manouchian et les actions du gouvernement.
Pierre Dharréville, député communiste, souligne ce paradoxe et appelle à un hommage sincère envers ce couple, tout en critiquant la politique d’immigration récente. Malgré ces controverses, l’Élysée insiste sur l’importance historique de cette panthéonisation, mettant en avant l’engagement des Manouchian pour la liberté et la démocratie.
@memorialdelashoah Le 21 février 1944, Missak #Manouchian, le chef militaire Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée, un groupe de combattants communistes étrangers, est fusillé par les nazis avec 21 autres de ses camarades au Mont-Valérien. Avant de mourir, il écrit une dernière lettre, une lettre qu’il adresse à sa femme Mélinée. @mariesaintphiltre nous la lit. Elle lui prête sa voix et nous donne à entendre ses derniers mots. #résistance #pantheon ♬ son original – memorialdelashoahofficiel
Cette cérémonie s’inscrit dans une tradition de reconnaissance des héros de la Résistance, souvent utilisée à des fins politiques. La Résistance reste un symbole fort de l’unité nationale, mobilisant l’ensemble de la classe politique autour de ces figures emblématiques.
Tandis que Missak Manouchian entre au Panthéon, d’autres noms continuent d’être proposés pour rejoindre ce « temple laïc » de la République, comme celui de Claude Joseph Rouget de Lisle ou de Robert Badinter. Ces noms laissent entrevoir un futur toujours riche en débats et en symboles pour la mémoire collective française.