Après une nouvelle série de bombardements israéliens sur la ville de Rafah, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de se réunir en urgence ce mardi après-midi, suite à la demande de l’Algérie.
Le dernier bombardement a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Israël a intensifié ses frappes sur Rafah, une ville située à la pointe sud de la bande de Gaza, malgré les condamnations mondiales. Les frappes ont notamment touché un camp de déplacés, provoquant un incendie dévastateur.
L’armée israélienne, tout en déplorant un « accident tragique », a déclaré enquêter sur la mort de civils, affirmant initialement avoir ciblé des responsables du Hamas avec des « munitions précises ».
Les réactions internationales n’ont pas tardé. Washington a exhorté Israël à « prendre toutes les précautions pour protéger les civils », tandis que le Canada et la France ont exprimé leur indignation. À Paris, environ 10.000 manifestants se sont rassemblés près de l’ambassade israélienne pour dénoncer les bombardements. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé une enquête « complète et transparente ».
Dans un contexte de tensions accrues, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont prévu d’annoncer ce mardi leur reconnaissance de l’État de Palestine lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Cette décision a suscité la colère d’Israël, ajoutant une dimension diplomatique complexe à la situation déjà volatile.
La frappe meurtrière est survenue quelques heures après des tirs de roquettes du Hamas sur Tel-Aviv. Selon l’ONU, près de 800.000 Palestiniens ont été déplacés par les récentes hostilités.
L’Égypte et le Qatar, médiateurs clés, ont condamné les frappes israéliennes, avertissant que ces actions pourraient compliquer les efforts de paix. L’ONU alerte également sur une crise humanitaire imminente, avec la plupart des hôpitaux de Gaza ne fonctionnant plus et une famine menaçant la région assiégée.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se prépare à se réunir, la communauté internationale attend avec impatience des mesures concrètes pour mettre fin à cette violence dévastatrice et protéger tous les civils pris au piège dans ce conflit.