En Hesse et en Bavière, l’AfD se place en seconde position, selon de premières estimations, dimanche soir.
Les trois partis de la coalition du chancelier allemand Olaf Scholz ont accusé, dimanche 8 octobre, une sévère défaite dimanche lors d’élections dans deux grandes régions, bastions des conservateurs, qui montrent aussi une poussée de l’extrême droite, selon les premières estimations.
Les sociaux-démocrates (SPD) de M. Scholz, les Verts et les libéraux du FDP sont en recul dans les deux scrutins qui ont eu lieu en Bavière (sud), le plus grand Etat allemand en superficie, et en Hesse (ouest) où se trouve Francfort. En Bavière, le FDP n’a pas atteint, selon de premières estimations, atteint les 5 % nécessaires pour rester au parlement.
Selon les estimations, les conservateurs ont remporté comme attendu les deux élections et le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) pourrait prendre la seconde place. « Nous sommes sur la bonne voie », a rapidement réagi la co-cheffe de l’AfD Alice Weidel, interprétant les résultats comme « une punition » pour le gouvernement et « un vote pour un changement ».
En Hesse, le SPD mené par le ministre de l’intérieur Nancy Faeser en a fait les frais : le parti arriverait en quatrième position seulement (15,2 %), après l’AfD (16,8 %) et les Verts (15,5 %), et loin derrière l’Union chrétienne-démocrate (CDU) menée par un inconnu, Boris Rhein, qui décroche 34,7 %, en nette hausse comparé à 2018 (27 %), selon les premières estimations.
En Bavière, le tonitruant chef du gouvernement Markus Söder a certes remporté le scrutin, mais avec un résultat en légère baisse (36,7 %) et le plus mauvais depuis plus de 70 ans pour son parti Union chrétienne-sociale (CSU), avatar régional de la CDU.
L’AfD (15,8 %) et les Verts (15,6 %) sont au coude à coude pour la deuxième place en Bavière, tandis que le SPD, chroniquement faible dans ce Land, perd encore des suffrages (8,5 %). M. Söder devrait reconduire sa coalition avec les Electeurs Libres (Freie Wähler), parti très conservateur implanté dans les campagnes qui récolte 14 % des voix.