Caucus en Iowa, ballet des primaires, mais aussi multiples procès qui s’inviteront dans la campagne de l’ancien président américain Donald Trump, ultra-favori parmi les Républicains… Voici les grandes dates du calendrier des élections présidentielles américaines.
Le compte à rebours a commencé pour les électeurs américains qui éliront le prochain locataire de la Maison Blanche le 5 novembre 2024, trois ans après l’assaut du Capitole.
Républicains et démocrates doivent désigner leur candidat lors de conventions nationales, au terme de primaires ou de caucus organisés jusqu’en juin. Aux États-Unis, chaque État choisit d’organiser lui-même une primaire ou de laisser les partis organiser un caucus. Il s’agit d’un scrutin indirect. Les électeurs doivent élire des « délégués » qui s’engagent à soutenir l’investiture de leur candidat lors de la convention nationale de leur parti, prévue en juillet pour les républicains et en août pour les démocrates. Voici le calendrier des grandes échéances pour tout comprendre des élections américaines.
15 janvier : le bal commence en Iowa
La course à la Maison Blanche débute officiellement avec le caucus de l’Iowa qui se tient ce lundi 15 janvier dans l’Iowa. Si l’Iowa ne représente qu’une infime partie du nombre total de délégués républicains au niveau national (1,6 %), il procure souvent un effet tremplin au candidat qui se distingue.
Du côté démocrate, le caucus de l’Iowa a en revanche moins d’impact, car les électeurs du parti voteront par voie postale, et les résultats ne seront connus que le 5 mars, à l’occasion du fameux Super Tuesday, date à laquelle une quinzaine d’États organisent leur primaire en même temps.
23 janvier : la première primaire dans le New Hampshire
La semaine suivante, le New Hampshire organisera la première primaire le 23 janvier. Ce scrutin a son importance, car les électeurs indépendants (non encartés dans un parti) peuvent voter. Comme ils représentent environ 40 % de l’électorat dans cet État, cette primaire peut créer des surprises resserrant potentiellement la course parmi les candidats, explique CNN .
Côté démocrates, Joe Biden a prévenu que son nom n’apparaîtra pas sur les bulletins car il ne souhaite pas lancer sa campagne dans cet État où il avait fait un mauvais score en 2020. Une décision qui n’aura pas d’incidence, puisqu’il est loin devant dans les sondages. Tour à tour, les 50 États de l’Union voteront jusqu’en juin pour désigner leurs délégués respectifs à la convention nationale des partis.
4 mars : Donald Trump devant la justice
À la veille du Super Tuesday, doit débuter le 4 mars le procès de Donald Trump, jugé à Washington pour conspiration en vue de renverser les résultats de l’élection de 2020, dans le cadre de l’attaque du 6 janvier 2021 contre le Capitole, temple de la démocratie américaine.
Trois semaines plus tard, le 25 mars, Donald Trump devra se présenter à un autre procès à New York pour des paiements suspects à une ancienne actrice de films X. L’ancien président est également attendu devant la justice en Floride le 20 mai 2024, pour gestion négligente de secrets d’État après son départ de la Maison Blanche.
L’ombre d’un quatrième procès plane aussi sur lui cette année en Géorgie, cet État l’ayant inculpé de tentative de manipulation de la présidentielle de 2020. C’est dans le cadre de cette affaire que l’ancien président n’a pas pu échapper à l’infamant rituel du « mugshot », la fameuse photo d’identité judiciaire.
5 mars : le « Super Tuesday »
C’est un rendez-vous primordial pour les primaires : le « Super Tuesday ». Prévu le 5 mars, c’est à cette date qu’une quinzaine d’États organisent simultanément leurs primaires, parmi lesquels la Californie et le Texas – qui doivent respectivement élire pas moins de 169 et 161 délégués. Mais aussi le Colorado et le Maine, deux États qui ont déclaré Donald Trump inéligible à la présidence en raison de ses agissements le 6 janvier 2021.
Mais pour l’heure, le nom Trump figure toujours sur les bulletins de vote de ces États, le temps que La Cour suprême tranche en février sur ce dossier.
Du 15 au 18 juillet : la convention républicaine
Une fois que tous les États ont désigné leurs délégués, chaque parti organise sa convention nationale au cours de laquelle son candidat est officiellement désigné. Le parti républicain investira ainsi son candidat à la présidentielle lors de sa convention organisée du 15 au 18 juillet à Milwaukee, dans le Wisconsin.
L’ancien président Donald Trump fait figure d’ultra-favori, malgré ses déboires avec la justice, pour lesquels il risque de la prison.
Du 19 au 22 août : la convention démocrate
Côté démocrate, le candidat du parti sera désigné lors de la convention organisée du 9 au 22 août à Chicago, dans l’Illinois. Fort du soutien officiel de son parti, le président sortant Joe Biden, candidat à sa réélection, devrait s’imposer sans effort dans le camp des démocrates, à moins d’une énorme surprise.
Ces deux conventions marquent alors le coup d’envoi officiel de la campagne entre les deux principaux partis, les autres partis étant minoritaires.
5 novembre : jour J
Des dizaines de millions d’électeurs américains se rendront aux urnes le 5 novembre pour choisir le prochain locataire de la Maison Blanche. Comme le veut la tradition, l’élection présidentielle américaine se déroule au suffrage universel indirect à un tour le mardi qui suit le premier lundi de novembre, à savoir le 5 cette année.
Ce jour-là, les Américains votent pour choisir 538 grands électeurs, qui forment le collège électoral et désigneront le président le mois suivant.
Pour remporter l’élection, un candidat doit décrocher la majorité absolue des grands électeurs, soit 270. Si un candidat arrive en tête dans un État, il remporte l’ensemble des grands électeurs de cet État. Chaque État a un nombre de grands électeurs équivalents au nombre d’élus qu’il a à la Chambre des représentants et au Sénat. Comme en 2020, on pourrait bien assister à un nouveau match opposant Donald Trump et Joe Biden, avec des résultats qui s’annoncent serrés.