De nouveaux échanges de tirs avec Israël à la frontière libanaise rappellent la présence du Hezbollah, en parallèle du front mené contre le Hamas à Gaza ce week-end. Si les deux mouvements terroristes ont des racines distinctes mais tous deux prônent la destruction de l’Etat hébreu.
Deux organisations terroristes avec une cible commune : Israël. L’armée israélienne a accusé, ce dimanche 22 octobre, le Hezbollah libanais de chercher l’escalade militaire dans la zone frontalière, au risque d’entraîner le Liban dans une guerre après de nouveaux échanges de tirs entre Israël et le groupe chiite. Un front qui pourrait s’intensifier en parallèle de celui mené vers la bande de Gaza face au Hamas.
Deux groupes soutenus par l’Iran
Le Hezbollah libanais et le Hamas, qui contrôle de fait la bande de Gaza depuis 2007, entretiennent d’étroites relations, malgré leurs profondes différences. D’un côté, le Hamas a été créé en 1987 et ses fondateurs sont issus des Frères musulmans, de confession sunnite. La charte du «Mouvement de résistance islamique», qui affirme que la «terre de Palestine est une terre islamique», prône ouvertement la destruction d’Israël.
Quant au Hezbollah, également appelé «Parti de Dieu», il est à la fois un parti politique et un groupe paramilitaire libanais islamiste, de confession chiite, basé au Liban, notamment à Beyrouth. Fondé en 1982 à la suite du conflit opposant Israël et le Sud-Liban, le Hezbollah a ainsi comme fondement les thèses théologico-politiques de l’Ayatollah Khomeini.
Dans les faits, les deux organisations sont soutenues financièrement par l’Iran, un pays qui joue depuis des années un rôle central dans la crise actuelle. Depuis la révolution islamique de 1979, l’Iran finance tout groupe prêt à combattre Israël et le sionisme.
De nombreux spécialistes estiment d’ailleurs que les attaques lancées par le Hamas et du Hezbollah ont comme objectif secondaire de faire capoter le rapprochement actuel entre Israël et l’Arabie saoudite, qui isolerait un peu plus l’Iran sur le plan géopolitique.