Une attaque sans précédent de drones et de missiles lancée par l’Iran contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche a exacerbé les tensions déjà palpables au Moyen et Proche-Orient. L’Occident, la Russie et les États-Unis ont unanimement appelé à la désescalade pour éviter un conflit catastrophique dans la région.
Depuis cette attaque, les appels à un retour au calme se multiplient, alors que les craintes d’une riposte de l’État hébreu demeurent. Les pays occidentaux, notamment la France, exhortent à la retenue, mais reconnaissent que la capacité de dissuasion de l’Iran face à des puissances nucléaires telles qu’Israël, la Russie et les États-Unis, est limitée.
Selon les estimations de la Federation of American Scientists (FAS), neuf pays détiennent les arsenaux nucléaires les plus puissants en 2024. En tête se trouvent la Russie, avec 5 580 ogives nucléaires, suivie par les États-Unis avec 5 044 armes nucléaires. Ces deux superpuissances détiennent à elles seules près de 80% des armes nucléaires mondiales. La Chine occupe la troisième place avec 500 ogives, suivie par la France (290), le Royaume-Uni (225), le Pakistan (170), l’Inde (170), Israël (90) et la Corée du Nord (50).
La guerre en Ukraine alimente également les tensions mondiales. Lors de la récente présidentielle en Russie, Vladimir Poutine a vanté la supériorité de l’arsenal nucléaire russe, affirmant qu’il était « plus avancé » que celui des États-Unis. Cette rhétorique a suscité des inquiétudes quant à une éventuelle escalade nucléaire, bien que Poutine ait déclaré que la Russie n’avait jamais envisagé d’utiliser des armes nucléaires en Ukraine.
Les propos de Poutine ont incité les dirigeants européens à appeler à une réponse ferme face à toute escalade russe. Ils craignent que la Russie, si elle venait à gagner la guerre en Ukraine, ne cherche à étendre son influence dans la région.