Deux jours après le débat tumultueux entre Donald Trump et Joe Biden, l’incertitude plane au sein du Parti démocrate. Les voix se multiplient pour demander au président en exercice de renoncer à sa candidature pour un second mandat à la Maison-Blanche. Mais qui pourrait prendre sa place ? Plusieurs noms circulent, sans qu’aucun ne fasse l’unanimité.
Le débat présidentiel minable de la semaine dernière, marqué par des interruptions incessantes et un ton acerbe, a entraîné des répercussions immédiates. Joe Biden, initialement soutenu par une partie significative des parieurs politiques, a vu ses chances de réélection chuter drastiquement. De 35 %, la probabilité de sa victoire est passée sous la barre des 20 %, semant le doute parmi les électeurs et les donateurs démocrates.
À quelques semaines de la convention d’investiture démocrate, des figures influentes au sein du parti appellent Joe Biden à se retirer de la course. La confusion et l’inquiétude dominent, poussant les stratèges à envisager des alternatives. Cependant, remplacer un président en exercice à ce stade avancé du processus électoral est une tâche ardue.
La vice-présidente Kamala Harris apparaît comme le choix naturel pour succéder à Joe Biden. Cependant, malgré son statut de première femme et première personne de couleur à occuper ce poste, elle peine à convaincre l’ensemble du parti. Son manque d’adhésion et de charisme perçu au sein de certains segments du parti la freine.
Parmi les autres noms évoqués, Gavin Newsom, gouverneur de Californie, émerge comme un candidat potentiel. Sa gestion d’un État prospère et sa prestance présidentielle sont des atouts. Toutefois, son image de progressiste pourrait le désavantager dans les États clés nécessaires pour remporter l’élection. Newsom lui-même reste loyal à Biden, déclarant : « Nous devons soutenir ce président. On ne va pas lui tourner le dos à cause d’une mauvaise prestation. Quel genre de parti fait ça ? Ces conversations surréalistes n’aident pas. »
Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan, et Sherrod Brown, sénateur de l’Ohio, sont également mentionnés. Leur popularité régionale et leur expérience politique en font des candidats sérieux, mais aucun ne semble rassembler suffisamment de soutien pour l’instant.
Certains grands donateurs démocrates, inquiets après le débat, ont exprimé leur désir de voir Biden se retirer. Des échanges paniqués ont eu lieu, certains cherchant activement une solution de rechange. Pourtant, une résignation semble s’installer. « Joe est notre candidat », résume un investisseur influent de la Silicon Valley, reflétant un sentiment partagé par beaucoup.