Réduire de moitié la consommation de viande pourrait être la clé pour aider la France à atteindre ses objectifs climatiques, selon une récente étude du Réseau action climat et de la Société française de nutrition.
Selon les chercheurs, la viande représente actuellement la moitié des gaz à effet de serre générés par l’alimentation, soit 22 % du total, ce qui en fait le troisième poste le plus émetteur après le transport (30 %) et le logement (23 %), selon les données du gouvernement.
La proposition concrète de l’étude est de fixer une limite à 450 grammes de viande par semaine, une démarche qui pourrait avoir des avantages tant pour la santé que pour l’environnement.
Ghislain Godard-Humbert, président de l’Association française de diététiciens nutritionnistes, souligne que notre régime occidental est déjà riche en protéines, dépassant les besoins nutritionnels journaliers. Cependant, il met en garde sur l’importance de considérer le type de viande et son origine, soulignant que la réduction de moitié de la consommation de viande est une initiative doublement bénéfique, contribuant à la fois à la santé individuelle et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les experts s’accordent sur l’idée que les légumineuses (haricots, pois, lentilles, fèves, etc.) peuvent jouer un rôle clé dans cette transition alimentaire. Ces aliments, autrefois considérés comme « nourriture du pauvre », sont maintenant salués pour leur richesse en protéines et leur faible empreinte carbone. Les nutritionnistes recommandent également de les associer à des féculents pour assurer une assimilation optimale des acides aminés essentiels.
D’autres sources de protéines, telles que le poisson, les fruits de mer et les œufs, peuvent également contribuer à l’apport protéique nécessaire. Cependant, des limites doivent être respectées, notamment en ce qui concerne les œufs, avec un maximum de six par semaine en raison de leur impact sur le cholestérol.
Pour mettre en pratique cette transition alimentaire, les nutritionnistes recommandent d’équilibrer les repas sur une semaine, avec une composition idéale d’une moitié de légumes, un quart de protéines et un quart de féculents. Ils soulignent également la flexibilité de ne pas inclure des protéines dans un ou deux repas par jour et encouragent la répartition des 450 grammes de viande sur plusieurs repas.