Le Premier ministre Gabriel Attal a récemment annoncé une série de réformes visant à améliorer l’accessibilité et l’efficacité du système de santé français. Ces changements, destinés à répondre aux besoins des patients, vont de l’extension des responsabilités des pharmaciens à la lutte contre les rendez-vous non honorés.
L’une des mesures phares concerne la délivrance de médicaments, désormais étendue aux pharmaciens dans deux cas spécifiques : les antibiotiques pour l’angine et les traitements contre la cystite. Ces affections, responsables de 9 millions de consultations annuelles, ne nécessiteront plus obligatoirement l’intervention d’un médecin traitant à partir de juin prochain.
Quant aux opticiens, ils seront autorisés à adapter des verres correcteurs sans prescription ophtalmologique, excepté pour les corrections importantes qui devront toujours être validées par un spécialiste.
En ce qui concerne la consultation des spécialistes, une expérimentation sera lancée dans 13 départements dès le mois de juin. Cette initiative permettra aux patients de consulter directement des kinésithérapeutes sans ordonnance préalable et de prendre rendez-vous chez un spécialiste sans passer par leur médecin traitant. Cette démarche vise à simplifier le parcours de soins, tout en engageant des négociations avec les syndicats médicaux.
Pour alléger la charge administrative des médecins et libérer du temps pour les consultations, 10 000 assistants médicaux seront recrutés d’ici à la fin de l’année 2024. Cette mesure devrait permettre de libérer 2,5 millions de rendez-vous, selon Gabriel Attal.
En outre, une mesure destinée à dissuader les absences non justifiées, communément appelée « taxe lapin », sera mise en place. À partir du 1er janvier 2025, tout rendez-vous non honoré ou non annulé dans les 24 heures précédentes sera facturé 5 euros au patient concerné. Les modalités de prélèvement de cette taxe restent à préciser.
Enfin, Gabriel Attal a annoncé l’augmentation du nombre de places disponibles en médecine à l’université, passant de 8 150 en 2017 à 12 000 par an en 2025, et jusqu’à 16 000 par an en 2027. De plus, 2 700 médecins étrangers formés en dehors de l’Union européenne intégreront les hôpitaux français au printemps.