Depuis jeudi, pour la troisième fois, la Fondation Cartier pour l’art contemporain expose l’artiste surréaliste Ron Mueck, présentant des œuvres jamais montrées en France, notamment l’installation monumentale Mass.
Il est des artistes qui marquent les esprits. C’est le cas de Ron Mueck, sculpteur australien. Né en 1958 à Melbourne, il crée des œuvres hyperréalistes, frôlant l’étrange et l’inquiétant, mais aussi profondément touchantes.
La Fondation Cartier pour l’art contemporain a été la première institution française à l’exposer en 2005, avant de le remettre à l’honneur en 2013 à l’occasion d’une deuxième exposition, plus complète.
Au-delà des œuvres en tant que telles, c’est aussi le processus de fabrication qui fascine chez Ron Mueck. Long de plusieurs années, il s’articule de nombreuses étapes où toute la virtuosité de l’artiste s’exprime. En présentant Mass, sa dernière œuvre monumentale et la plus grande qu’il ait jamais créée, Ron Mueck tourne une page de sa carrière.
Constituée de 100 gigantesques crânes humains, Mass est remodelée par le sculpteur en fonction de l’espace pour chaque présentation. Elle offre une expérience physique et psychique, mettant le spectateur face à sa propre existence. « Le crâne humain est un objet complexe, une icône puissante, graphique, que l’on identifie immédiatement, explique Ron Mueck.
Familier et étrange à la fois, il rebute autant qu’il intrigue. Il est impossible à ignorer, accaparant inconsciemment notre attention ». Il s’éloigne ainsi de ses œuvres reproduisant la chair, les cheveux ou les ongles humains de manière hyperréaliste – à l’image de Man in a boat (ci-dessus), donnant à voir un aspect encore plus organique de son travail.
Seront également présentés, Dead Weight (2021), un crâne en fonte de près de deux tonnes, ainsi qu’une spectaculaire sculpture représentant un groupe de chiens menaçants, imaginée spécialement pour l’exposition.
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