Un attentat-suicide perpétré avec un camion rempli d’explosifs lancé sur un checkpoint a causé la mort de 13 personnes et blessé 20 autres, ce samedi 23 septembre en Somalie.
À Beledweyne, localité située dans le centre de la Somalie, un attentat-suicide a fait 13 victimes et blessé une vingtaine de personnes ce samedi 23 septembre. Un camion chargé d’explosifs a été dirigé vers un point de contrôle de police.
«Nous avons retrouvé les corps de 13 personnes, la plupart des civils qui se trouvaient à côté», a déclaré Ahmed Yare Adan, policier, à Quotidien Libre par téléphone. Il a ajouté qu’«environ 20 blessés ont été envoyés dans divers hôpitaux», en attendant un bilan qui devrait s’alourdir dans les prochaines heures. L’attaque a touché des bâtiments, piégeant des résidents sous les décombres.
Cet attentat, sans revendication pour le moment, intervient au moment où le gouvernement somalien reconnaît avoir essuyé «plusieurs revers importants» dans sa lutte contre les extrémistes radicaux shebab. Cette semaine, l’État a demandé un report de trois mois au retrait des troupes de l’Union africaine, prévu d’ici la fin de septembre, lors d’une réunion avec l’ONU.
« Une guerre totale » contre le terrorisme
Depuis plus de 15 ans maintenant, le pays africain, soutenu par la communauté internationale, combat l’insurrection des shebab, un groupe affilié à Al-Qaïda, qui vise à établir la loi islamique en Somalie.
Le président Hassan Cheikh Mohamoud, élu en mai 2022, a promis une «guerre totale» contre les shebab. Depuis plus d’un an, les forces gouvernementales, des milices claniques locales, l’Union africaine (Atmis, ex-Amisom) et des frappes aériennes américaines mènent une offensive militaire dans le centre du pays.
Bien que les shebab aient été chassés des principales villes de Somalie en 2011-2012, ils conservent une large présence dans les nombreuses zones rurales, en particulier dans le centre et le sud du pays, où ils perpétuent régulièrement des attaques contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles.