Nous le savons, une situation tendue a éclaté à Sciences Po Paris lorsqu’une membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) s’est vu interdire l’accès à une conférence pro-Palestinienne organisée par un groupe d’étudiants. La jeune femme de 20 ans a dénoncé les propos antisémites auxquels elle a été confrontée lors de cet incident.
La tension a monté de plusieurs crans lorsque la jeune femme est arrivée à la porte de la salle où se déroulait la conférence. Des organisateurs masqués lui ont refusé l’entrée en lui déclarant : « Toi, tu ne rentres pas ! ». Malgré ses demandes d’explications, elle s’est vu opposer un refus catégorique, accompagné d’un sinistre « On te connaît ».
Ce qui aurait dû être un événement ouvert au public s’est transformé en un épisode extrêmement grave d’antisémitisme. Des propos choquants ont été proférés à l’encontre de la jeune étudiante. « Quelqu’un m’a dit qu’un participant avait lancé : ‘Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste !' » Elle souligne avec justesse que qualifier quelqu’un de « sioniste » est en soi un acte antisémite.
Un autre étudiant lance :
Toi, tu auras un billet gratuit vers la Pologne
Face à cette situation inacceptable, le Premier ministre et la ministre de l’Enseignement supérieur se sont rendus au conseil d’administration de la Fondation de Sciences Po pour exprimer leur consternation et rappeler l’importance de préserver l’université en tant que lieu d’enseignement et de débats respectueux des valeurs républicaines.
Sciences Po a réagi avec fermeté en saisissant le procureur de la République pour des faits à caractère antisémite, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale. Dans un communiqué, l’établissement a regretté le climat délétère qui s’est instauré. Il appelle à un retour au dialogue et à la tolérance au sein de sa communauté étudiante.
Un énième incident à Sciences Po Paris qui porte le nom d’un wokisme rampant, ou d’un islamo-gauchisme servile. Être respectueux de la diversité des opinions ? A quoi bon.