Le dernier ouvrage coécrit par Marguerite Stern et Dora Moutot, intitulé « Transmania », suscite des débats enflammés, jetant l’ombre d’une controverse sur la scène littéraire française. Accusé de transphobie par l’association SOS Homophobie et soumis à des pressions de la part de la ville de Paris, l’enquête secoue les milieux intellectuels et militants.
Depuis sa sortie, « Transmania » sème la discorde. SOS Homophobie a déposé une plainte, dénonçant le contenu de l’ouvrage comme préjudiciable à la communauté transgenre. Soit. La ville de Paris, quant à elle, a exigé le retrait des publicités liées au livre, alimentant ainsi le feu des débats sur la liberté d’expression et les limites de la critique.
Pourtant, malgré cette tempêtes médiatiques,Transmaniasemble rencontrer un succès commercial phénoménal et inattendu. À peine douze jours après sa sortie, l’ouvrage est difficile à dénicher dans les librairies, en raison d’une rupture de stock. Sur les plateformes de commerce en ligne, il caracole en tête des ventes, signe d’un engouement du public pour le sujet, selon Laura Magné, l’éditrice du livre.
Interrogée sur la polémique entourant l’ouvrage, l’éditrice exprime la difficulté à évaluer précisément son impact sur les ventes, mais reconnaît un véritable emballement médiatique, notamment après l’affaire de l’annulation des affichages publicitaires par JC Decaux. Pour elle, la controverse a joué un rôle majeur dans l’attention portée à l’ouvrage.
Cependant, la pénurie de « Transmania » dans les rayons des librairies ne découle pas d’une censure délibérée, mais plutôt d’une forte demande ayant entraîné une rupture de stock. Laura Magné assure qu’il n’y a pas de volonté de censure de la part des grandes enseignes comme la Fnac, mais simplement des problèmes d’approvisionnement en raison du succès du livre.
Malgré les attaques virulentes sur le site de l’éditeur Magnus, « Transmania » ne sera pas disponible en version numérique pour le moment, laissant planer le suspense quant à son impact futur dans le débat public. L’initiative d’écrire ce livre et le courage de ses auteures méritent d’être salués.
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