La Fashion Week de Paris a débuté avec panache après les défilés de New York, Londres et Milan, présentant des créations teintées d’humour lors d’une journée traditionnellement dédiée à la jeune création.
La créatrice belge Marie Adam-Leenaerdt, fraîchement arrivée dans le calendrier parisien, a ouvert le bal avec des tenues grises, formelles et structurées, accompagnées d’immenses sacs, dans un défilé qui a débuté par une invitation en chanson à aller à la plage : « Let’s go to the beach ! »
« Il y a quelque chose de très belge dans cette proposition. Il est important pour moi d’utiliser des codes que tout le monde reconnaît et de jouer avec les paradoxes », explique à Quotidien Libre la styliste, créant une mode conceptuelle et intemporelle pour une femme avant-gardiste.
Les maillots de bain, parfois agrémentés d’une sorte de paréo couvrant une jambe, se sont mêlés aux jeux de robes longues blanches, roses Barbie ou bleu ciel, illustrant ainsi une réflexion sur la façon de porter le maillot de bain et le paréo intégré.
Dans un tout autre registre, Victor Weinsanto, ancien danseur classique formé par Jean Paul Gaultier avant de lancer sa propre enseigne en 2020, a présenté une collection intitulée « Journée parfaite », mettant en avant de scène les corsets, les strass et les stilettos Louboutin.
« C’est une femme qui va se marier couverte de Swarovski, mais avec les cheveux au vent. C’est un peu la tempête : mariage pluvieux, mariage heureux… Je voulais quelque chose en premier degré mais drôle et en même temps, dans l’air du temps », a déclaré le créateur aux cheveux roses de 27 ans.
L’humour reste primordial pour le spectacle, conservant un casting varié avec des mannequins minces et pulpeuses, certaines proposant de mini-spectacles pendant le défilé.
De son côté, la maison Cardin, revenue s’installer dans le calendrier officiel en mars dernier, après plus de deux décennies d’absence, a présenté un défilé inspiré des océans et du cosmos malgré la récente bataille juridique concernant la succession du couturier, mort en 2020.
La Fashion Week parisienne ne prévoit pas moins de 67 défilés et une quarantaine de présentations au calendrier officiel. Pour Olivier Rousteing, directeur artistique de la maison française Balmain, cette édition est marquée par un vol inédit de 50 pièces, perpétré par des individus armés, toujours en fuite. Une enquête judiciaire est en cours, mais le sort des pièces volées reste inconnu. Le défilé est maintenu ce mercredi à 18h00. L’équipe travaille « jour et nuit » pour reconstruire un semblant de collection. Un évènement hors-norme. Un évènement très « Couture » aussi !