Trois semaines après son entrée en fonction à Matignon, Gabriel Attal semble passer un baptême du feu mitigé, selon une enquête Odoxa-Backbone Consulting réalisée pour Le Figaro.
Alors que le Premier ministre a bénéficié d’une exposition médiatique notable lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, un sondage révèle des résultats contrastés quant à la perception de sa performance.
Selon les résultats, plus des deux tiers des Français (68%) ont suivi de près ou de loin le discours de Gabriel Attal, mais une majorité significative (58%) déclare ne pas avoir été convaincue par ses propos. Bien que son niveau d’audience soit supérieur à celui de ses prédécesseurs, avec une exposition de 20 points de plus qu’Élisabeth Borne et 14 points de plus qu’Édouard Philippe il y a huit ans, le Premier ministre n’a réussi à convaincre que 41% des sondés exposés à son discours.
L’enquête souligne un paradoxe intéressant, car malgré le manque de conviction générale, une large majorité (73%) des personnes ayant suivi son discours approuvent les six principales mesures ou décisions annoncées. Ces mesures vont de l’expérimentation de la semaine de quatre jours (64% d’approbation) à la mise en place de travaux d’intérêt éducatif pour les délinquants de moins de 16 ans (89% d’approbation). Cependant, la véritable épine dans le pied du Premier ministre semble être la crise agricole en cours.
Alors que 72% des sondés ne croient pas que les annonces faites par Gabriel Attal permettront de résoudre la crise agricole, cette méfiance jette une ombre sur les résultats globalement positifs concernant les autres mesures. La capacité du gouvernement à apaiser les inquiétudes du secteur agricole et à mettre en place des solutions efficaces reste un défi majeur, selon l’opinion publique.
La suite de l’action gouvernementale, notamment dans le contexte de la crise agricole, sera scrutée de près par une population manifestement sceptique quant à la capacité du Premier ministre à résoudre les problèmes du pays.