Le nord de Gaza, menacé par la famine, a été le théâtre d’une tragédie humanitaire jeudi, lorsqu’une distribution d’aide alimentaire a dégénéré, aboutissant à la mort d’au moins 112 personnes, selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé du Hamas.
La situation critique dans cette région a conduit à une affluence massive de personnes affamées près des camions de ravitaillement. Des témoins rapportent que des soldats israéliens ont ouvert le feu, affirmant qu’ils se sentaient menacés par la foule. Cependant, les autorités israéliennes ne portent pas la responsabilité des pertes humaines résultant de ces tirs.
Les scènes de piétinement ont éclaté lorsque la foule cherchait désespérément à accéder aux provisions. Les tirs israéliens ont ajouté une dimension tragique à cette situation déjà pénible.
Les autorités israéliennes reconnaissent avoir utilisé des balles réelles, justifiant cela comme une réponse à une situation de menace perçue. Elles affirment que les tirs étaient limités, mais des témoins sur place décrivent un chaos total, avec des civils tués, blessés, et des cargaisons pillées.
Le Hamas maintient que les tirs israéliens sont responsables du carnage. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a souligné qu’aucune agence de l’ONU n’était impliquée dans cette distribution d’aide particulière.
Face à ce drame, le Conseil de Sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence, demandée par l’Algérie. Les États-Unis examinent les versions contradictoires des événements et témoignent de l’ampleur des tensions entourant cette situation.
Ce malheur met en lumière la crise humanitaire croissante à Gaza, où plus de deux millions de personnes sont menacées de famine. Les organisations humanitaires soulignent les difficultés d’acheminer l’aide dans une région dévastée par les conflits et les pillages.
La question des versions contradictoires entre Israël et le Hamas souligne l’urgence d’une enquête indépendante pour établir les faits. La vérité n’est pas forcément là où on l’attend.