Comme annoncé et confirmé par RMC Sport, une perquisition est en cours au siège de l’organisation des prochains Jeux olympiques de Paris 2024.
Comme indiqué et confirmé par RMC Sport, une perquisition est en cours au siège de l’organisation des prochains Jeux olympiques de Paris 2024. Selon un mail reçu par les employés de Paris 2024, et consulté par RMC Sport, « une perquisition est en cours au siège de Paris 2024 par la brigade financière ».
« Nous ne disposons pas encore de toutes les informations de l’enquête en cours ; Paris 2024 collabore pleinement avec les enquêteurs pour faciliter leurs investigations, poursuit le mail. Les équipes du parquet et de la police judiciaire seront là au moins aujourd’hui pour collecter des documents. Ils sont accompagnés par l’équipe LGL qui répondra à toutes vos questions. »
Avant d’ajouter : « Nous restons à votre disposition pour toute questions et vous communiquerons plus d’informations quand elles seront disponibles. Nous sommes tenus à la confidentialité de l’enquête et vous remercions de ne pas partager d’informations à ce sujet. » Une perquisition confirmée par Paris 2024, qui « collabore pleinement avec les enquêteurs pour faciliter leurs investigations. » A quatorze mois des JO, aucune annonce d’enquête judiciaire visant le comité n’était connue à ce jour.
Les perquisitions sont faites par l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) et la BRDE, brigade financière de la police judiciaire parisienne. Selon une source proche du dossier à l’AFP, les perquisitions concernent plusieurs sites, dont le comité d’organisation et la Solideo, a indiqué le parquet national financier (PNF), sollicité par l’AFP.
Des soupçons de prise illégale d’intérêts et de favoritisme
Confirmant partiellement une information de France Télévisions, le ministère public a précisé que ces perquisitions étaient réalisées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes respectivement en 2017 et 2022, sur des soupçons de prise illégale d’intérêts et de favoritisme. Elles concernent toutes deux des marchés attribués dans le cadre de l’organisation des Jeux.
Le Cojo est constitué sous forme d’une association loi 1901. La Cour des comptes suit de près son activité et doit publier un rapport très prochainement. En avril 2021, deux rapports de l’agence française anti-corruption (AFA) sur l’organisation des JO, dont Quotidien Libre a pris connaissance, pointaient des « risques d’atteintes à la probité » et de « conflits d’intérêts », égratignant l’image des JO « exemplaires » voulus par le patron du Comité d’organisation Tony Estanguet.
Ces deux rapports initiaux livrés début 2021, dont le Canard Enchaîné avait déjà évoqué la teneur il y a près d’un mois, sont consacrés au Comité d’organisation (Cojo) lui-même et à la Solideo, la société qui doit livrer les ouvrages pour les Jeux. Les inspecteurs de l’AFA ont estimé que la procédure générale relative aux achats est « imprécise et incomplète », et soulignent qu’il existe « parfois des situations de potentiels conflits d’intérêts non maîtrisés ».