À la suite de l’attaque survenue dans une salle de concert près de Moscou, ayant entraîné la perte tragique de 137 vies, la France a annoncé le relèvement de son plan Vigipirate à son niveau maximal, l' »alerte attentat ».
Cette mesure permet d’accroître les effectifs de la force Sentinelle sur le territoire français. Il s’agit là du niveau d’alerte attentat le plus élevé, instauré en 2016, et qui a été déclenché à plusieurs reprises au cours des dernières années.
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la montée du plan Vigipirate au niveau « urgence attentat », à la suite d’un conseil de défense, deux jours après l’attaque meurtrière près de Moscou. L’attentat, revendiqué par l’État islamique au Khorasan (EI-K), la branche afghane de Daech, a laissé 137 morts et 182 blessés selon le dernier bilan. Emmanuel Macron a déclaré que l’EI-K avait mené plusieurs tentatives sur le sol français ces derniers mois.
Cependant, depuis la création du système Vigipirate à trois niveaux en 2016, ce n’est pas la première fois que le niveau « urgence attentat » est activé.
La première activation remonte à décembre 2018, suite à l’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg, qui a entraîné la mort de cinq personnes et fait 11 blessés. Cette alerte avait été levée trois jours après. En octobre 2020, le niveau le plus élevé du plan Vigipirate a été réinstauré après l’attentat à la basilique Notre-Dame de Nice, où trois personnes ont perdu la vie. Ce contexte avait été marqué par une série d’attaques terroristes en un mois, incluant l’assassinat de Samuel Paty. Le niveau d’alerte était revenu au niveau « risque attentat » près de cinq mois plus tard, le 5 mars 2021.
Plus récemment, le 13 octobre dernier, le niveau « urgence attentat » a été activé à nouveau après l’attentat dans un lycée d’Arras, où le professeur Dominique Bernard a été assassiné. Cette alerte a été levée le 15 janvier dernier. Jusqu’à dimanche soir, la France était donc au niveau 2 du plan Vigipirate, « sécurité renforcée – risque attentat ».
C’est ainsi la quatrième fois depuis 2016 que la France se retrouve au niveau « urgence attentat », et la première fois que cette décision est prise suite à une attaque extérieure au territoire français. Il est important de noter que ce niveau d’alerte maximal n’est pas destiné à être maintenu indéfiniment, mais uniquement pour la gestion de la crise. Son activation permet le déploiement de moyens de sécurité supplémentaires, tels que l’augmentation du nombre de soldats de la force Sentinelle sur le territoire français.