Depuis fin mai, la France fait face à des températures exceptionnellement élevées dépassant parfois le seuil de forte chaleur des 30°C. Et alors que les conditions météorologiques devraient rester stables durant les prochains jours, une potentielle vague de chaleur pourrait s’installer.
Un soleil dominant. Alors que la plupart des départements, au nord comme au sud, subissent des dégradations métrologiques, parfois marquées par de violents orages, les températures demeurent exceptionnellement élevées partout sur le territoire. Et ces dernières ont même dépassé le seuil de forte chaleur des 30°C, synonyme de journée très chaude, avec notamment 31°C enregistrés à Auxerre vendredi.
Et ce n’est pas tout puisque, depuis fin mai, l’indicateur de température maximale n’a pas été en dessous des 25°C. Concrètement, les températures maximales n’ont fait qu’augmenter, partout sur le territoire, enregistrant au moins 25°C pour une période consécutive d’au moins 15 jours. «Sur la période 1947-2022, il n’y a aucune série de ce type ayant débuté en mai», a écrit sur Twitter Gaétan Heymes, prévisionniste chez Météo-France.
Alors que les températures durant le mois de juin devraient être au-dessus de la normale des saisons, une vague de chaleur pourrait faire son apparition dans l’hexagone dans les prochains jours.
Des températures toujours à la hausse
En effet, dès ce mardi, les belles éclaircies devraient être de retour dans plusieurs villes du nord et les températures devraient rester élevées s’approchant des 30°C, selon les prévisions de Météo-France. Tout au long de la semaine, on devrait enregistrer 28°C à Rouen, Amiens, Lille et Auxerre (mardi) et jusqu’à 29°C à Paris (mardi), Montpellier (vendredi) et Perpignan (samedi).
Comme le signale Gaétan Heymes, la série «la plus précoce avec au moins 15 jours à plus de 25°C avait débuté le 6 juin, en 2003». Durant ce mois, des records de chaleur ont été enregistrés en France comme 36,3°C en Ardèche le 6 du mois, 37,9°C à Riorges (Loire) le 10 et 40°C à Gignac (Hérault) le 20 juin.
Cette sévère canicule a causé la mort à près de 15.000 en France cet été-là. En 2022, la plus longue série a duré 69 jours.
Contacté par Quotidien Libre fin mai, Météo-France avait par ailleurs estimé que «le scénario le plus probable est celui d’un trimestre plus chaud que la normale avec toutefois un signal moins affirmé que pour l’été 2022» en termes de températures, notant «une évolution importante du système climatique planétaire avec le phénomène El Niño qui se met en place au cours de l’été, sans influence notable aux latitudes tempérées de l’hémisphère nord».