Les armes nucléaires constituent une force de dissuasion redoutable. Si la Russie possède le plus gros arsenal au monde, d’autres Etats sont également très bien lotis. Voici les 9 pays les plus puissants en 2023.
L’arme de dissuasion ultime. Le président russe Vladimir Poutine a, à plusieurs reprises menacé d’avoir recours à la force nucléaire depuis le début de la guerre en Ukraine, notamment en février dernier pour les 1 an du conflit.
Et pour cause, selon les estimations de la Fédération of American Scientists (FAS) la Russie détiendrait, pour l’année 2023, au total 5.889 ogives nucléaires, soit le plus grand arsenal au monde. Pour autant, la Russie n’est pas le seul pays à posséder cette arme de destruction massive.
Les Etats-Unis deuxième
La Russie est ainsi suivie de près par les Etats-Unis avec 5.244 armes nucléaires disponibles. A eux seuls, ces deux Etats ont entre leurs mains 90% des armes nucléaires mondiales. Arrive ensuite, loin derrière, la Chine, troisième puissance nucléaire mondiale avec ses 410 ogives. Puis viennent la France (290), le Royaume-Uni (225), le Pakistan (170), l’Inde (164), Israël (90) et la Corée du Nord (30).
Pour mieux comprendre la répartition des armes (voir graphique ci-dessus), deux types d’ogives existent, les stratégiques intercontinentales (déployées), les plus puissantes et de longue portée, puis les non-stratégiques, appelées tactiques, de plus courte portée et destinées au champ de bataille. Le nombre exact de ces dernières est difficile à estimer car elles sont utilisables par de simples chars ou des bâtiments de guerre navale, les confondant avec des charges conventionnelles.
Néanmoins une partie de ces armes est destinée à être démantelée car trop anciennes, abîmées ou plus nécessaires.
Des tensions croissantes avec la Corée du nord
La Corée du Nord se montre elle aussi menaçante depuis maintenant plus d’un an, ayant mené une série record de lancements cette année, notamment un test de son premier missile balistique à combustible solide, une percée technologique clé pour les forces armées de Kim Jong-un.
Et les tensions sont particulièrement croissantes, entre Pyongyang et Washington, notamment depuis que le président américain Joe Biden et son homologue sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré fin avril, avoir trouvé un accord sur le nucléaire. Ce à quoi les deux alliés ont ajouté que toute attaque nucléaire entraînerait une riposte telle qu’elle mettrait « fin » au régime de la Corée du Nord.
Une annonce qui n’a pas plu notamment à la sœur de Kim Jong-un, Kim Yo Jong, pour qui cet accord va « seulement contribuer à exposer à un plus grave danger la paix et la sécurité en Asie du Nord-Est et dans le monde, et c’est donc une action qui ne peut en aucun cas être bienvenue », a-t-elle fustigé le 29 avril dernier, selon des propos rapportés samedi par l’agence de presse nord-coréenne KCNA.